The first target: Gabriel Attal. “Mr. Attal, I will be very attentive to your proposals for additional savings to deal with the deficit I found when I arrived,” the new head of government told him, to the laughter of part of the hemicycle.
A reframing in order for Attal
“Our group is obviously ready to look at certain measures (…) but we will not support anything that can be done at the cost of the growth of our country or the purchasing power of the French,” explained the president of the Renaissance deputies earlier in the afternoon.
L’ex-locataire de Matignon a encore appelé Michel Barnier “à ne pas abîmer l’économie réelle de notre pays”, appelant le nouveau gouvernement à faire “le choix des économies plutôt que le choix des impôts”.
Michel Barnier n’a guère pourtant goûté les critiques en matière de gestion des deniers publics de son prédécesseur – il faut dire que Gabriel Attal a été en charge du Budget de 2022 à 2023 puis aux manettes à Matignon pendant plusieurs mois, sans limiter le déficit.
“Plus vous serez agressive, plus je serai respectueux”
Depuis son arrivée rue de Varenne, Michel Barnier a d’ailleurs multiplié les alertes en matière de finances publiques. Il a ainsi expliqué que la situation financière de la France était “beaucoup plus dégradée que cela avait été dit”, une critique directe à l’endroit de Gabriel Attal.
Il a détaillé mardi son plan d’action devant les députés, avec une “contribution exceptionnelle pour les Français les plus aisés” et une réduction des dépenses publiques.
Si ce n’est pas la première fois que les deux hommes croisent le fer – des critiques à fleuret moucheté avaient déjà été échangés lors de la passation de pouvoir-, la pique semble avoir fait mouche. D’abord souriant, le visage de Gabriel Attal s’est refermé en entendant les propos de Michel Barnier le visant.The second political figure to pay the price for the irony of the tenant of Matignon: the president of the rebellious deputies Mathilde Panot. “The more aggressive you are, the more respectful I will be,” he told her.
Même son de cloche pour Cyrielle Chatelain, la patronne des députés écologistes. “Vous voulez déposer une motion de censure avant même que j’ai ouvert la bouche”, a-t-il regretté, avant de lui faire remarquer qu’il était “très attentif à la transition écologique”. “J’étais même engagé sur cette question avant vous”, lui a glissé celui qui a dirigé le ministère de l’Environnement en 1993.
“Pas le temps” pour Ciotti
Dernier à faire les frais du recadrage de Michel Barnier: Éric Ciotti. Les deux hommes ont longtemps milité ensemble sur les bancs de la droite jusqu’à s’affronter aux primaires internes en 2021.”I have known you well for a long time. I don’t want to make polemics with you and I don’t have time,” he said, acidly, against the man who is now considered a traitor by his former political family.
Parmi ceux qui échappent à ses flèches: le président des députés LR Laurent Wauquiez, issu de son propre camp et qui a milité pour son arrivée à Matignon, et Marine Le Pen.
Il faut dire que la présidente des députés RN détient en grande partie l’avenir de Michel Barnier entre ses mains. Elle a brandi mardi après-midi la possibilité de censurer son gouvernement si une nouvelle loi immigration n’arrivait pas au Parlement début 2025. Une vraie gageure pour le Premier ministre en l’absence de majorité. Pas question donc d’être trop moqueur.
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